Le saviez-vous?

Ce mot a trois sens différents

Il désigne :

- la plante cypéracée

- le support de l’écriture, fabriqué à partir de cette plante

- et enfin la page couverte d’écritures.


Les zones de marais sont nombreuses dans le delta.

Le papyrus y pousse en fourrés épais, pouvant atteindre une hauteur de six mètres.

Le papyrus dans son milieu aquatique est l’image du monde en gestation.


Il entre dans la composition de grands bouquets offerts aux dieux et aux morts.

Les faisceaux de ses tiges, noués, forment des barques légères et leur extrémité est une friandise agréable à mâcher.


L’écorce sert à faire des cordes, des nattes, des vanneries et des sandales.

Enfin de sa moelle fibreuse, on fabrique une feuille, support de l’écriture :

Les tiges, coupées dans le sens de la longueur, sont aplaties au marteau;

Les lamelles ainsi obtenues sont superposées, alors qu’elles sont encore mouillées, en les croisant.


Pour constituer un rouleau, on collait environ vingt feuilles les unes aux autres.

Le plus long papyrus connu jusqu’à présent mesure quarante mètres.


Le scribe accroupi y transcrira les ordres, les rapports, les comptes etc...

Le savant, sa science, l'artiste y élaborera la décoration sacrée des temples et des tombes.


De nos jours le papyrus de cette époque ne pousse plus sur les bords du Nil.






Photo 1 le papyrus servait à faire des objets de la vie courante

Photo 2 pirogue en papyrus

Photo 3 les bandes de papyrus sont découpées et juxtaposées

Photo 4 papyrus de la tombe de Néfertari, vallée des reines

Le plus ancien papyrus date de 3100 avant notre ère, il a été découvert lors de fouilles, dans la tombe d'Hemaka - qui était une haute personnalité qui gérait et contrôlait le domaine royal pendant le règne d'Horus la Ière dynastie (environ -3100 à -2800 av.JC).

Les roseaux étaient également utilisés comme combustible, alors attention à ceux et celles qui font des barbecues le midi pendant la pose "récolte du roseaux" sinon


Merci Hachepsout93 d'enrichir notre culture

LE NIL FLEUVE-DIEU

Le Nil est long de 6671km, ce qui en fait le plus long fleuve du monde.

Il prend sa source au nord du lac Tanganyika (Burundi).

Il franchit les déserts de Nubie et de Haute-Egypte par une série
de cataractes (ruptures de pente) numérotées de 1 à 6 dans le sens
aval-amont.

Le Nil pénètre en Egypte au niveau de la 2ème cataracte. Il coule
dans une vallée étroite et fertile entre Assouan et Le Caire où il
atteint une largeur de 800 mètres, donnant naissance au quatrième delta
du monde d'une superficie de 23 000 km carrés. Il se jette à 160 km au
nord du Caire dans la Méditerranée.


Le Nil commande l'économie de tout l'empire égyptien.

Il procure aux hommes le grain (blé, froment, orge) dont ils pouvaient faire quinze pains différents.

Il procure aussi le grand roseau appelé papyrus, le lin, la brique
de terre crue pour la construction des maisons, les gibiers d'eau et
les poissons en abondance.

En échange les égyptiens chaque année offrent au Dieu-Fleuve offrandes,prières et sacrifices..


A l'esprit divin qui l'animait, les égyptiens donnèrent le nom d'Hâpy, dieu de la crue.

Hâpy n'est ni masculin ni féminin.

Il est homme et femme, il porte sur sa tête une coiffe composée de papyrus et d'herbes d'eau.

Il a un corps grassouillet et des mamelles pendantes.

Son rôle est d'apporter tout ce qui est comestible et qui a vu le jour grâce à lui.

Tout ce que le Nil touche, il le transforme en abondance et en joie.

Au solstice d'été, le roi-dieu, Pharaon, assisté de magiciens et de
ritualistes, repère un tourbillon sur l'eau du fleuve. Muni du Livre du
Nil, Pharaon le jette dans le fleuve ainsi que des offrandes :
nourriture, pains, pâtisseries, amulettes etc... En échange il demande
au Nil de nourrir son peuple.

Pharaon lui offre aussi des statuettes de femmes qui composeront sa cour d'amour.

Satisfait le Nil fera circuler dans le corps des hommes et des
femmes d'Egypte la puissance fécondatrice qui assurera leur
descendance.





Photo 1 hapy

Photo 2 statuette de hapy

Photo 3 travaux dans les champs (tombe de Sennedjem)

Photo 4 Nilomètre de l'île Eléphantine (un nilomètre servait à
mesurer la crue du Nil, plus le niveau était haut plus les impôts
étaient hauts,plus il était bas plus les impôts étaient bas)

LE LIN

Le lin est une plante annuelle. Sa croissance est rapide et sa tige peut atteindre un mètre de hauteur. La vie de sa fleur n'est que de quelques heures.
La récolte du lin est la première de l'année.
Cette culture joue un rôle essentiel et son thème est fréquent dans l'imagerie funéraire.

Le lin doit être arraché lorsqu'il est en fleur et non coupé pour conserver la longueur des fibres. Il faut cueillir le lin avant sa maturité afin d'avoir des fibres plus belles et plus résistantes. La récolte se situe environ 5 semaines après la floraison. Les tiges sont alors mises en bottes pour le séchage :
Les tiges se terminent par une petite tâche bleue. Des bleuets poussent parmi les tiges de lin. Pour l'arrachage on isole une poignée que le paysan saisit à deux mains . Ensuite ces poignées sont étalées par terre, afin de confectionner des bottes liées par quelques tiges sacrifiées.
Les utilisations en sont multiples :
-Avec les fibres on fabrique des vêtements, des linceuls funéraires, des cordes, des filets de chasse et des filets de pêche. (depuis plus de 10.000 ans, le lin est cultivé dans les plaines du Nil. Les pharaons portaient de luxueux pagnes plissés en lin. Les reines égyptiennes, parées de somptueux bijoux, étaient vêtues de très fines robes en lin).

-Ses graines servent à confectionner de l'huile et entre dans la composition de médicaments
Le lin est prescrit pour les constipations chroniques et comme calmant. En cataplasme ( graines broyées ou farine ) pour les furoncles, abcès, affections cutanées, dartres, eczéma.

Les Phéniciens, hardis navigateurs de l'antiquité, achetaient de la fibre de lin en Égypte et l'ont introduit en Grèce, à Rome, en Irlande, en Angleterre, et en Bretagne..




Photo 1 fleur de lin
Photo 2 arrachage du lin
Photo 3 et 4 vêtements égyptiens en lin

Tous les sujets que vous traitez sont super intéressants que de sciences!

Merci

merci epithete

Le scribe dispose d'une palette en bois creusée de deux cupules :
l'une pour l'encre rouge avec laquelle il rédige les têtes de chapitres
l'autre pour l'encre noire avec laquelle il inscrit le reste du texte
Au centre de la palette est aménagé un logement pour les calames.

Un petit pot , ou godet, contenant de l'eau sert à délayer les pains de couleurs,
aussi bien qu'à effacer une erreur fraîche.
Les encres sont à base d'éléments naturels additionnée de gomme :
la noire est obtenue à partir du noir de fumée
la rouge est fabriquée avec de l'oxyde de fer tiré du sol égyptien.

Les rouleaux de papyrus sont taillés à dimension avec un petit couteau.
Un chiffon, un lissoir de papyrus, et un grattoir qui sert de « gomme », complètent
son équipement.
Le tout est rangé dans un coffret en bois ou une boîte de vannerie.
Les scribes s'entrainent à manier leur calames (tige de jonc) sur toutes sortes de supports :
des tessons de poteries
des éclats plats de calcaire
des palettes de bois recouvertes de plâtre poli prépare à l'écriture sur papyrus, que la longue fabrication spécialisée range parmi les denrées précieuses.




Photo 1 palette de scribe
photo 2 calame
photo 3 oxyde de fer
photo 4 Avant d'écrire, le scribe égalise le papyrus avec un lissoir.
Photo 5 un scribe

LES FONCTIONS DU SCRIBE

Il n'y a pas profession mieux considérée et moins fatigante physiquement que celle d'un scribe.
Dans un monde où 99% de la population est analphabète, savoir lire, écrire et compter donne un pouvoir immense.

Sans lui, l'Etat est paralysé. Il note tout : volume des récoltes, impôts, salaires, contrats, documents administratifs, textes sacrés etc..
Tout est noté mais copié en plusieurs exemplaires.

En bas de l'échelle se trouve l'écrivain public qui rédige les lettres pour les analphabètes.
A peine au-dessus le scribe des champs qui note et compte les récoltes et le bétail.
Tous deux ne connaissent que le hiératique.
Le virtuose, celui qui a le droit d'écrire en hiéroglyphes, est le scribe de cour ou du temple.
Les prêtres savent aussi lire et écrire.
La fonction la plus prestigieuse est secrétaire royal car il est au service des souverains.

Tout égyptien peut devenir scribe mais généralement cela se transmet de père en fils.
Le futur scribe commence très jeune, à l'âge de 5 à 8 ans dans la « maison de l'écrit » des temples qui a un peu le rôle de notre école.
Il passe des heures à copier des inscriptions sur des tessons de poterie ou sur des fragments de calcaire qui servent de cahier de brouillon.
La discipline est extrêmement sévère : c'est souvent à coups de bâton que rentre la leçon.
(Je me permets à cet endroit de citer un proverbe que j'ai lu sur les scribes:
« Un enfant porte son oreille dans le dos, il faut le battre pour qu'il comprenne »)

Les hiéroglyphes sont bien plus qu'une simple écriture: ils sont sacrés.
Ecrire est un acte important et grave. En dessinant un hiéroglyphe le scribe lui donne vie.
{les signes employés sous Khéops (2350 av JC) sont encore les mêmes sous Cléopâtre (35 av JC)}




Photo 1 les scribes comptabilise la récolte pour le calcul de l'impôt
Photo 2 la palette d'un scribe
Photo 3 le dieu Thot derrière un prêtre avec une palette de scribe à la main gauche

A suivre Coquetteries de femmes

Le metier offre des avantages multiples que les bureaucrates se complaisent à énumérer : travaillant lui-même dans les écrits, le scribe n'a pas d'impôts à payer.

La profession est plus profitable que n'importre quelle autre profession.

Elle te sauve du labeur, elle te protège de tous les travaux. Elle t'evite de porter la houe et la pioche, tu n'a pas à coltiner le couffin. Elle te dispense de manier la rame, elle t'évite le tourment, tu n'es pas sous les ordres de nombreux maitres, d'une multitudes de supérieurs. Car de tout ceux qui exerce un métier, le scribe est le chef.

Sois scribe pour que tes membres soient lisses et que tes mains deviennent douces, pour que vêtu de blanc, tu puisses sortir, magnifié, et que les courtisants te saluent.

Tu appelles un homme et mille te répondent, tu marches désinvolte sur le chemin.


Chroniques de la civilisation egyptienne

femme aux yeux fardés (musée du Louvre)

La femme égyptienne est l'égale de l'homme égyptien.
Elle peut faire des études, exercer un métier, hériter et léguer.
Elle est une épouse attentionnée et une bonne mère.
Et malgré tout la femme égyptienne reste coquette.

Sa coiffure est parfois une véritable composition :
des mèches nattées ou des nattes en forme d'épis de blé
ondulée de différentes manières
ornées de rubans, de fleurs, de bijoux
Mais le plus souvent elle se sert de perruques à cheveux courts, à cheveux longs, bouclés ou non.

Ses vêtements sont de couleur blanche et laisse deviner les courbes du corps, parfois on peut entrevoir un sein ou les seins nus. Il s'agit d'une simple tunique ou d'une robe de lin plissé.

Ses bijoux sont composés de colliers, bracelets, bandeaux de tête et boucles d'oreilles.
Pour les plus riches ils sont en perles, en or, turquoise ou lapis-lazuli, et pour les plus humbles en céramique ou en bronze.

Comme toute femmière coquette le maquillage a aussi une part importante.
Outre l'huile de ricin,le lait d'ânesse et autres onguents à base de poudre d'albâtre, de miel et de sel,
destinés à raffermir les chairs, enlever les tâches de rousseurs et supprimer les duvets superflus (hé! oui, déjà), la femme égyptienne utilise des fards. Poudre verte (malachite) ou poudre noire (galène) soulignent avantageusement ses yeux tout en les protégeant des ophtalmies causées par la réverbération,le vent ou la poussière.




Photo 1 couple égyptien la femme a les cheveux courts
Photo 2 couple égyptien la femme à les cheveux longs
Photo 3 un miroir (celui-ci peut-être en or, en argent ou en bronze)
Photo 4-5-6 tenue de femme
Photo 6 flacon à khôl, cuillère à fard, épingle à cheveux,peigne

des ouvriers dans d'anciennes constructions égyptiennes

L'industrie de l'extraction de la pierre tenait une place importante dans l'économie du pays.
Les pierres les plus utilisées étaient le calcaire, le grès et le granit.
Les autres pierres comme la calcite, le quartz ou les schistes étaient d'un emploi limité.

Le calcaire est une pierre tendre, mais sa qualité d'une carrière à l'autre : le plus recherché était celui de Tourah près du Caire. Il était d'une finesse incomparable et il était utilisé pour les revêtements. Son extraction était souterraine (création de galeries et de chambres).

Le grès provenait des plateaux surplombant le Nil à 160 km de Thèbes.
Le grès est une roche tendre . On utilisait les mêmes méthodes d'extraction pour le calcaire et le grès.
La technique : les blocs à enlever étaient délimités par une rigole creusée à l'aide d'une pointe de bronze puis des trous en forme de V étaient forés suivant un schéma en pointillés. Du bois humidifié était inséré dans les trous et faisait éclater la roche.

Le granit venait des carrières à ciel ouvert de la région d'Assouan. Les petits blocs d'utilisation courante, étaient débités comme le calcaire ou le grès. Mais il était souvent utilisé sous forme de très gros blocs pour la construction des obélisques et les colosses.
Avant de commencer la taille, il fallait enlever les couches de pierre superficielles.
La technique : on faisait brûler des végétaux à la surface, puis on refroidissait la pierre avec de l'eau; le granit réduit en petits éclats était ensuite balayé.
A l'aide de roches volcaniques très dures (dolérite), plusieurs équipes, en même temps, faisaient un travail de percussion. Sous la frappe violente et rythmée des ouvriers, les cristaux de granit vibraient et se dissociaient , le fond étant détaché de la même façon.
Après l'extraction, le travail des hommes était d'acheminer ces pierres jusqu'au Nil où elles étaient apportées vers les lieux de construction, pour devenir les merveilles que nous connaissons...





Photo1 taille d'un bloc de pierre
Photo2 transport d'une pierre de taille
Photo3 maillets de carriers
Photo4 divers outils des carriers

ALEXANDRIE

Fondée par Alexandre le Grand en 332 av J.C., Alexandrie est située au nord-ouest du delta. A l'époque romaine, elle fut une des premières cités du bassin méditerranéen.

Le fort de Qait Bay :
Construit sur l'île de Pharos; son phare*, l'une des sept merveilles du monde,a été détruit par un tremblement de terre au XVI ème siècles. L'influence grec apparaît partout dans la ville.

Les catacombes de Kom El-Chougafa :
Vaste construction souterraine de trois étages reliés par un escalier, ses catacombes comprennent un rotonde avec deux chambres funéraires et des sarcophages, ainsi que des niches pour les urnes funéraires. Elles datent des Ier et 2 ème siècles de notre ère et constituent un exemple unique.

La nécropole d'Anfouchi :
Bon exemple du style gréco-égyptien (IIIe et IIe siècles av.J.C.), cette nécropole compte six hypogées (tombes souterraines). On peut voir aussi un théâtre romain, dont le centre dégagé est en marbre et en granit. Il pouvait contenir 800 personnes. A côté se trouvent des bains des IIIe et VIe siècles.

Le phare*

Sur l'ile de Pharos , son célèbre phare, haut de cent trente mètres, guide les navires sur un rayon de cinquante-cinq kilomètres et le port est le lieu d'une très grande activité commerciale.

Les marchands fourmillent; le blé, l'huile et le lin s'entassent, avant d'être exportés, sur ses immenses quais et les marins de tous pays se côtoient dans ce grand « comptoir du monde ». Ce grand port marchand est aussi la capitale des arts. Foyer intellectuel intense, sa bibliothèque accueille les écrits des plus grands philosophes ainsi que les mathématiciens de tous pays. Mais avant tout Alexandrie est une belle cité grecque où les lagides, qui n'ont pas oubliés leurs origines macédoniennes, mènent une vie « a la grecque ». Ils parlent le grec et se vêtissent à la grecque et, tout en honorant les dieux locaux, rendent des cultes aux dieux grecs. Les Égyptiens constituent d'ailleurs une minorité dans le foisonnement des nationalités.
La puissance de Rome ne pouvait donc que regarder avec envie une ville et un pays si riche et si prometteurs....
(L'occasion de s'immiscer dans les affaires égyptiennes se présentera avec l'arrivée de Ptolémée XII,
le père de Cléopâtre VII mais c'est une autre histoire.....).




photo1 le théâtre romain
photo2 et 3 les catacombes de Kom El-Chougafa
photo 4 Le fort de Qait Bay

GISEH

Le plateau de Giseh, non loin du Caire, est l'un des sites archéologiques les plus célèbres du monde.
On y découvre l'ensemble impressionnant que constituent trois pyramides de la IV ème dynastie, construites par les rois Chéops, Chéphren et Mykérinos.

LA PYAMIDE DE KHEOPS
C'est la plus grande des trois. Sa hauteur d'origine était 146 mètres.
Aujourd'hui elle mesure 137 mètres et couvre une surface de 53 000 m2.
Elle est construite avec des blocs de calcaire et a perdu son revêtement de calcaire poli.
En 820 le calife Al-Mamoun fait une ouverture dont on se sert aujourd'hui pour la visiter.
Des couloirs bas mènent à la chambre du roi qui contient un sarcophage brisé de granit gris.

LA PYRAMIDE DE CHEPHREN
Cette pyramide, haute de 143,5 mètres, a conservé à son sommet son revêtement de granit.
Elle a deux entrées dans l'axe nord et deux couloirs mènent à une grande chambre.
Le sarcophage de granit, découvert en 1818,est sans décor.
Cette pyramide a été violée en 1200 par le sultan Ali Mohammed.

LE SPHINX DE CHEPHREN
En sentinelle devant la pyramide, un lion à tête humaine se dresse devant la nécropole.
Les premières fouilles eurent lieu en 1818, puis à la fin du 19ème siècle.
On commença les travaux de désensablement du colosse. Le service des antiquités continua le déblaiement.
Aujourd'hui il apparaît dans sa totalité. S'il lui manque toujours son nez en revanche une partie de sa tête a été restaurée.

LA PYRAMIDE DE MYKERINOS
C'est la plus petite des trois. Sa hauteur d'origine est de 65,5 mètres.
Le revêtement de calcaire a disparu.
La structure de la pyramide indique qu'elle a subi plusieurs changements au cours de sa construction.
L'entrée, trouvée en 1837, mène à une chambre creusée dans le roc; sous la pyramide : le caveau primitif.
Le sarcophage de basalte, découvert dans la véritable chambre sépulcrale, était orné d'un motif de façade de palais. Malheureusement il a disparu lors du naufrage du navire qui le transportait, au large de l'Espagne.
Au sud des trois pyramides se trouvent des petites pyramides appelées satellites.



Photo1 sarcophage de Khéops Photo2 le Sphinx Photo3 Khéops
Photo4 Chéphren Photo5 Mykerinos et son épouse

il n'y a pas que trois pyramides il y en beaucoup plus
la pyramides a degrès de djoser et aussi celle de ounas pyramide de
sechem-khet pyramide de téti pyramide d'ouserkaf
pyramide de dahchouretc il y en a bien d'autre et des plus petites pour les femmes

reinette a écrit:

il n'y a pas que trois pyramides il y en beaucoup plus
la pyramides a degrès de djoser et aussi celle de ounas pyramide de
sechem-khet pyramide de téti pyramide d'ouserkaf
pyramide de dahchouretc il y en a bien d'autre et des plus petites pour les femmes

bonjour

"Les trois pyramides" est un site Archéologique regroupant les pyramides de khéops,khéphren,et enfin mykérinos. Nous savons bien que la grande Egypte ne compte pas que trois pyramides mais en comptait beaucoup plus, dont il reste de nos jours environs 38 de celles ci dont beaucoup en triste état.

Merci de l'attention que vous portez a nos articles , ça nous fait très plaisir.


Hachepsout93 (redactrice) et Sabou93 (Mise en page).

ABYDOS

Le temple de Séthi 1er, est, comme celui d'Abou Simbel, consacré à la fois au culte du roi et à celui des divinités.
A l'origine ce temple mesurait 165 m de long, il n'en reste aujourd'hui que 75m reconnaissables.
La partie antérieure du temple, en ruine, est composée de deux cours et des deux pylônes de
Ramsés II.
La particularité de cet édifice est d'être organisé en sept axes, partant de sept portes.
Ils traversent deux salles hypostyles (se dit d'une salle dont le plafond est soutenu par des colonnes)
et mènent aux sept sanctuaires du temple.
Ces chapelles sont dédiées au roi Séthi 1er divinisé et aux divinités Ptah, Rê, Amon, Osiris, Isis et Horus.
Elles sont ornées de reliefs décrivant le culte divin journalier; et leurs couleurs, encore éclatantes, en ont fait la célébrité.
Abydos est la ville sainte du dieu Osiris. Tous les ans on y célébrait le mystère de la résurrection du dieu.
L'autre particularité du temple est la disposition des magasins et annexes qui n'encadrent pas l'édifice comme à l'accoutumée, mais sont groupés dans la partie sud.
On y voit une liste royale de 76 noms, de Ménès à Séthi 1er, et une scène de chasse au taureau qui date de Ramsés II.
A l'arrière plan, l'Osiréion ( cénotaphe de Séthi 1er ) construit dans une butte rocheuse possède une partie aquatique.
Le site d'Abydos abrite en outre un temple de Ramsés II en ruine et dans le désert une importante nécropole de l'époque thinite ( couverte par les deux premières dynasties ).




Photo1 première salle hypostyle avec 24 colonnes papyriformes
Photo2 deuxième salle hypostyle, salle d'offrandes, avec 36 colonnes
Photo3 l'Osiréion
Photo4 Osiris, Isis et Horus

A la mort de son père Ptolémée XII Aulète en 51 av.J.C., Cléopâtre VII et son frère de 10 ans lui succèdent.
Elle n'a que 18 ans.
Selon la loi pharaonique, Cléopâtre est forcée d'épouser son frère.
Elle règne alors sur la Haute et Basse-Egypte.
Elle a reçu une éducation très poussée: la littérature, l'arithmétique,la géométrie, l'astronomie
et la médecine.
Le dessin, le chant, la lyre ne sont pas négligés et les exercices physiques ont aussi leur place.

Cléopâtre s'initie aux langues étrangères qu'elle manie avec aisance à tel point qu'elle pouvait se passer d'interprète.

Elle s'entoure d'érudits et a une curiosité sans limites pour les choses de l'esprit, aimant les discussions et elle fait preuve d'insolence qui charmera ses interlocuteurs.

La jeune Cléopâtre doit faire face à des débuts difficiles :
les paysans sont accablés par la famine, la monnaie est affaiblie et sa soeur Arsinoé et les conseillers de Ptolémée XIII fomentent des intrigues...

Face à cette situation elle dévalue la monnaie pour faciliter les exportations et inaugure une nouvelle politique religieuse qui séduit le peuple, et multiplie les gages de bonne volonté envers Rome, son soutien le plus sûr.

Quand elle rencontre César elle en fait son amant et son complice : Ptolémée XIII est plus un otage qu'autre chose. L'armée de Ptolémée marche sur Alexandrie, la bataille fait rage pendant plusieurs mois avant que Ptolémée soit vaincu et mis à mort.

Veuve de Ptolémée XIII, elle épouse son frère cadet Ptolémée XIV âgé de 10 ans. Arsinoé est envoyée dans les prisons de Rome.
Cléopâtre tombe enceinte de César et accouche d'un garçon Ptolémée César dit Césarion en juin 47 av.J.C. Elle rejoint César à Rome.
César est assassinée en mars 44 av.J.C. Cléopâtre rentre à Alexandrie.
Un faux Ptolémée XIII à la solde de sa soeur Arsinoé est sur le trône.
La famine et la peste ravage l'Egypte et Rome est en proie à une guerre civile.
Deux hommes s'affrontent : Marc-Antoine lieutenant de César et Octave son héritier désigné.
-Marc-Antoine est âgé de 40 ans. Il est d'un naturel passionné, généreux et provocateur. Il aime les fêtes et les plaisirs. Et il est en plus adulé par ses hommes.
-Octave a dix-huit ans, il est froid et calculateur.
Après une guerre de quelques mois, ils font une trève en signant, avec Lépide, un deuxième
triumvirat dont la priorité est de retrouver les assassins de César.

A suivre Antoine et Cléopatre...

ANTOINE ET CLEOPATRE (1)

Marc-Antoine,maître de l'Orient , convoque la reine d'Egypte à Tarse. Elle se fait attendre mais finit par consentir à se déplacer.
La reine parée telle Aphrodite, couchée sous un pavillon d'or, cette vision éblouit Marc-Antoine qui tombe sous le charme de la reine de 28 ans.
Elle obtient la mise à mort de sa soeur Arsinoé et celle du pseudo Ptolémée XIII.
La vie du couple est ponctué de fêtes, de jeux, de plaisirs, et d'ivresse. Ils fondent la confrérie « la vie inimitable ».
Pendant ce temps a Rome,Flavie, la femme d'Antoine, a tenté un soulèvement contre Octave et a échoué, elle meurt.
La situation est critique pour Antoine, qui part vers la Grèce puis vers l'Italie pour éviter un conflit avec Octave.
Il laisse Cléopâtre sur le point d'accoucher de jumeaux, un garçon, Alexandre Hélios « le Soleil » et une fille Cléopâtre Séléné « la Lune »
Les deux hommes parviennent à un nouvel accord. Antoine obtient la gestion de l'Orient et pour sceller cette réconciliation, il épouse Octavie, la soeur d'Octave.
Il semble vouloir rester en Italie quand soudain en 37 av.J.C. Il retrouve Cléopâtre à Antioche.
Leurs retrouvailles sont marqués par leur mariage selon le rituel égyptien. Leur destin est maintenant lié.
Pour preuve d'amour, Cléopâtre reçoit Chypre, des parties de la Cilicie , de la Crète et de Judée ainsi que le royaume de Chalcis.
S'ensuit une guerre avec les Parthes....
En 36 av. J.C. une nouvelle monnaie est frappée à l'effigie des deux époux , nouvelles figures d'Isis et d'Osiris, d'Aphrodite et de Dyonisos.
Un troisième enfant vient agrandir la famille royale, Ptolémée Phyladelphe.
Antoine part en guerre contre le roi d'Arménie et le pays devient province romaine.
A l'occasion de la fête de ce triomphe, Cléopâtre est nommée Reine des Reines et Césarion Roi des Rois.
En présent ils reçoivent outre l'Egypte, la Syrie méridionale et Chypre. Alexandre Hélios se voit offrir l'Arménie, la Médie et la Parthie quand celle-ci sera définitivement conquise. Cléopâtre Séléné reçoit la Libye et et la Cyrénaïque et le petit dernier, Ptolémée Philadelphe, la Syrie du Nord, la Phénicie et la Cilicie.
Tous ces territoires sont placés sous la régence de Cléopâtre. L'Egypte devient ainsi une grande puissance.
Octave, malheureusement, ne tolère pas un empire rival.
En 32 av.J.C. Antoine répudie Octavie.
De colère Octave révèle le testament d'Antoine, non seulement il cède à Cléopâtre toutes les conquêtes romaines qu'il a livré mais demande en plus à être enseveli à ses côtés.
La guerre éclate entre Rome et l'Egypte.....


Pour la petite histoire :
Césarion est assassiné très jeune (15/17 ans) par Auguste César premier empereur de Rome.

Selon Plutarque et Dion Cassius, après le suicide de leurs parents, ses frères et soeur orphelins furent élevés par Octavie, sœur de l’empereur, Auguste César, ex-épouse de Marc-Antoine et mère de leurs deux demi-sœurs Antonia l'Aînée et Antonia la Jeune. Les deux garçons vécurent semble-t-il quelque temps avec leur sœur et leur futur beau-frère Juba II avant que l'on perde leur trace . (Juba II a été élevé aussi par Octavie, à la mort de son père, Juba I)
Auguste aurait fait assassiner Alexandre Hélios (né en -40/disparu depuis -30) et Ptolémée Philadelphe (né en -36/disparu depuis -30) laissant cependant la vie à la jumelle d'Alexandre Hélios, Cléopâtre Séléné (-40/6) , (il ne voulait aucun descendant mâle de Cléopâtre).

Auguste rend son royaume à Juba II (époux de Cléopâtre Séléné), après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de , et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique.




photo1 monnaie frappée par Marc-Antoine (à gauche, on peut deviner un crocodile)
photo2 monnaie de Cléopâtre-Séléné et son époux Juba II .
photo3 Ptolémée XV Philopator-Caesar, dit Césarion
photo4 et 5 Cléopâtre Séléné et son jumeau Alexandre Hélios.
photo6 Ptolémée Philadelphe

UN AMOUR POUR L'ETERNITE (2)

Octave, face au temple de Bellone, à Rome, lance un javelot de bois sur le Champs de Mars : par ce geste, il déclare la guerre à son ennemie mortelle: l'Égypte.
L'affrontement a lieu sur mer, à Actium, en 31 av. JC. Les quatre cent six navires de la flotte romaine bloquent celle d'Antoine et de Cléopâtre. Antoine doit, coûte que coûte, briser ce blocus et porter le combat ailleurs...
Il réussit une percée qui permet à Cléopâtre et à lui-même de prendre le large. Mais les forces terrestres d'Actium d'abord ,puis les quatre légions qu'il attend et qui devaient venir de Libye se rendent les unes après les autres.

Désespéré, Antoine retourne à Alexandrie où Cléopâtre met tout en œuvre pour le sortir de l'apathie dans laquelle il est plongé. Tout est prétexte a des fêtes grandioses mais les compagnons de la « vie inimitable » deviennent les « compagnons de la mort ». Tous savent qu'Octave n'en a pas fini avec eux.

Cléopâtre envisage même une fuite vers l'Inde mais les hostilités reprennent en 30 av JC, Octave est aux portes du royaume. Il assiège Alexandrie et les sorties que tente Antoine sont sans effets. Ce qui reste de sa cavalerie et de sa flotte se rendent à l'ennemie.
Après une ultime tentative de sortie, Antoine, de retour dans la capitale, apprend la mort de la reine: Mais lorsque l'intendant de Cléopâtre accourt pour le détromper, il est trop tard, Antoine, de désespoir, s'est poignardé.

Mourant, il est transporté au mausolée où s'est réfugiée son épouse. ( Horace raconte « quand elle l'eut recueilli, elle le coucha, déchira ses propres vêtements pour l'en couvrir et, se frappant la poitrine et la meurtrissant de ses mains, elle essuya le sang avec son visage. »).
Antoine s'éteint peu après dans les bras de sa bien-aimée.

Le lendemain , Octave entre dans la capitale.
Le désespoir de Cléopâtre est tel qu'il craint qu'elle attente à ses jours.
Il la veut vivante, il faut qu'elle défile lors de son triomphe à Rome, couverte de chaines, humiliée.
Sur son ordre, Cléopâtre est enfermée, sous bonne garde, dans son palais.
Césarion s'échappe : il finira sous les coups des assassins d'Octave.

Cléopâtre rend les honneurs funèbres à son cher Antoine et ne songe plus qu'à le retrouver dans la mort.
Elle refuse de s'alimenter mais Octave menace de mort ses autres enfants.
Dans un geste de défi elle se rend sur la tombe d'Antoine. De retour dans ses appartements, elle écrit une missive qu'elle fait parvenir à Octave. Quand il en prend connaissance, il se précipite chez la reine : Cléopâtre est là, étendue, inerte, son son lit d'apparat. Comment est elle morte? On cherche, on interroge et on finit par apprendre qu'un panier de figues a été apporté et qu'il devait dissimuler un aspic.
(« Horace raconte: Elle eut le courage de regarder en face son pouvoir écroulé, et ,le visage calme, elle prit, bravement, les serpents redoutables et absorba, de tout son corps, leurs noirs venins... »).
Octave, furieux, accepte cependant de céder à l'ultime requête de Cléopâtre : être enterrée auprès de son seul Amour : Antoine.

La dernière pharaonne d'Egypte est morte mais sa légende commence....
Et cela pour l'éternité... Inoubliable Cléopâtre.

Pour la petite histoire

Sept reines d'Égypte ont porté le nom de Cléopâtre. La plus célèbre est Cléopâtre VII. Elle restaura la puissance de l'Égypte au point d’inquiéter Rome.
Le nom de Cléopâtre est indissociable de celui de Jules César et de Marc-Antoine.
Aujourd'hui le visage de Cléopâtre est celui d'Élisabeth Taylor et Marc-Antoine celui de Richard Burton, dans le film « Cléopâtre »
(petite anecdote, le film ayant été tourné à Londres puis en Italie, on peut remarquer les fluctuations du poids d'Élisabeth Taylor,
tout au long du film, tout simplement parce qu'elle mangeait trop de pâtes. Ce qui fît les misères des costumières qui furent obligées de réajuster au fur et à mesure tous ses costumes).



Photo1 bataille d'actium
Photo2 Statue d'Octave Auguste
Photo3-4-5-6 le film « Cléopâtre » Elisabeth Taylor (Cléopâtre) et Richard Burton (Marc-Antoine)

PHARAON (1)

Le mot pharaon vient de Perâa, «Grande Maison», désignant à l'origine le palais royal. En réalité, le mot ne fut employé qu'à partir du premier millénaire pour désigner le roi lui-même. Auparavant, on préférait utiliser le mot nisout.

Sa coiffure

Le pharaon ne paraît jamais tête nue en public et, même dans l'intimité, il porte presque toujours une coiffure directement posée sur ses cheveux coupés courts.
Les coiffures diffèrent selon les occasions.
La plus simple est une perruque ronde (ibès) décorée d'un diadème qui se noue derrière la tête et laisse deux rubans latéraux terminés par un uræus flottés sur la nuque.
Un Uraeus d'or (serpent sacré), insigne royal pour le protégé du mal, s'écroule sur ce diadème et sa gorge enflée se dresse au milieu du front.
Lors des cérémonies, la couronne du sud, la couronne du nord ou la double couronne sont de rigueur avec la barbe postiche imitée de la barbe tressée ( pour Osiris, représentant sa puissance et sa filiation divine).
En revanche, pour les parades militaires et la guerre, le roi porte un casque bleu orné d'un Uraeus et de deux banderoles sur la nuque.
Les perruques sont confiées aux soins du « perruquier du pharaon », du « perruquier en chef », du perruquier adjoint du roi » et du « directeur des perruquiers »



Coiffes
*) Le némés : coiffe rayée verticalement avec des pans retombant devant de chaque côte de la tête ;
1) La couronne blanche (Hedjet) : couronne du sud sous l'égide du dieu Seth,
1) La couronne rouge (Desheret) : couronne du nord sous l'égide du dieu Horus ;
1)Le pschent (Skhemty), ensemble de deux couronnes enchâssées :
2) L'atef : couronne blanche composée d'une mitre centrale à rayures verticales surmontée d'un disque solaire et flanquée de deux hautes plumes qui symbolisent la Justice et la Vérité
3) Le hem hem : diadème formé de trois atefs ;
4) Le khepresh : casque bleu.
5) L'ibès et la barbe postiche

Ses sceptres et bâtons
Le pharaon est généralement muni de plusieurs sceptres et bâtons. En premier lieu, le sceptre ouas, sur lequel il s'appuie quand il est debout, est une sorte de hampe droite terminée en bas par une fourche et en haut par une poignée courbée en forme de tête d'animal. Il dérive d'un bâton fourchu destiné à attraper les serpents. On l'associe au dieu Seth.
Le fouet et le crochet symbolisent les deux insignes du pouvoir : quand il est assis, Pharaon croise sur sa poitrine la crosse, l'Héka, symbole de justice, et le fouet , le nekhekh.
Pour la guerre, une massue, pour fracasser la tête des ennemis.

Son costume

Le vêtement essentiel du costume du pharaon comme des égyptiens de tout rang est le pagne, mais le pagne royal est plissé.
Il est soutenue par une large ceinture ornée d'une boucle de métal dont le cartouche est gravé en très beaux hiéroglyphes.
Une queue de taureau est attachée derrière, elle représente la force de la nature, elle lui procure la puissance de l'animal.
Souvent nu-pied, le roi porte aussi des sandales de cuir, de métal et de vannerie.
Les bijoux et les objets de parure accompagnent le vêtement.
Et les colliers très variés du pharaon pèsent parfois plusieurs kilos.
Le soin de ses vêtements incombe au « directeur des vêtements du roi », au « blanchisseur en chef »,
au « lessiveur du pharaon », et au « lessiveur en chef du palais ».



1)Anubis et son « ouas »
2)L'héka et le nekhekh
3)Tête de massue du Pharaon Narmer
4)Bracelet en or
5)Pectoral de Sésostris III

L’EMBAUMEMENT

        L’embaumement pour les égyptiens était très important et courant car ils croyaient à la survie de l'âme après la mort, il fallait donc que l'âme ait un endroit où vivre. Et si l'âme était éternelle, le corps devait durer des "millions d'années". Il fallait empêcher le processus de la désintégration du corps.
       Au commencement, les Egyptiens enveloppaient les défunts dans une natte ou une peau de bœuf, qui ayant pour effet de l'isoler les corps un peu plus du milieu ambiant, pour leur permettre de conserver leur forme. Les corps étaient ensuite enterraient dans le sable. La chaleur desséchait les corps avant la décomposition.
        Les embaumeurs mirent au point une technique qui évolua au cours des siècles pour obtenir ce dessèchement artificiellement. Ce traitement durait 70 jours et à l'origine, il n'était réservé qu'au Pharaon. Plus tard, les nobles et hauts fonctionnaires se firent embaumer.


       Les corps étaient placés sur une table d'embaumement présentant des rainures qui permettaient l'écoulement de l'eau et des fluides naturels lors du lavage et du traitement du corps.

        La première étape de l'embaumement ne commençait que 2 ou 3 jours après la mort, consistant à sortir le cerveau de la boite crânienne

        La deuxième étape consistait à éviscérer le défunt. On se servait alors d'une lame tranchante en pierre (schiste) avec laquelle on pratiquait une ouverture latérale dans l'abdomen. L'embaumeur introduisait sa main et retirait les intestins, les poumons, le foie, l'estomac qui étaient ensuite lavés dans du vin de palmes, farcis de myrrhe, d'anis et d'oignons, enveloppés dans une toile de lin très fine et placés individuellement dans les vases canopes. Le cœur, siège de la raison, de l'esprit et des sentiments, restait en place ou était remplacé par un scarabée cœur.


1> Vases du prêtre AMON
2> Vases canopes de Toutânkhamon

        Les vases canopes, sans le contenu desquels le corps ne serait pas complet, étaient déposés dans la tombe. Le plus ancien retrouvé date de la IVème dynastie (Ancien Empire) et contenait les viscères de Hétéphérès, mère de Khéops.

       Nota bene : il fut découvert en Nubie, une momie vidée de ses organes sans qu’aucune incision n'ait été pratiquée, ce qui laisse interrogatif sur le procédé employé.

        Venait ensuite l'étape de la dessiccation qui devait préserver le corps. Le bain de natron
(silicate de soude et d'alumine) n'a été utilisé qu'à l'origine car dès le Moyen Empire, les embaumeurs se servaient de la poudre de natron, beaucoup plus efficace. Le défunt était donc recouvert de 10 fois son volume de poudre. Ayant des propriétés hygroscopiques, le natron absorbait l'humidité des tissus durant plusieurs semaines.

       Nota bene : la dessiccation est un procédé d'élimination de l'eau à un stade poussé, une déshydratation visant à éliminer autant d'eau que possible

        Après avoir été retiré du natron, le corps était lavé et enduit d'huile parfumée. C'est à ce stade que l'on commençait l'enroulement des bandelettes de lin. Cette procédure délicate et raffinée durait environ 16 jours et nécessitait jusqu'à 375 mètres carrés de tissus pour une seule momie


        On accompagnait cette procédure de formules sacrées, de même que l'on plaçait quantité d'amulettes entre les épaisseurs de lin.



        Les bandelettes étaient badigeonnées de "gomme" comme la nomme Hérodote, gomme qui fixait le tissu. Au cours des siècles, cette gomme a développé de nouvelles substances chimiques qui la firent durcir et coller la momie dans son cercueil.
        La phase d'enroulement des bandelettes achevée, le travail de l'embaumeur était terminé et la momie rendue à la famille pour les funérailles.



        Il faut savoir que le procéder d’embaumement était couteux, il existait pour les moins fortunés, on se contentait d'injecter de l'huile de cèdre par voie rectale, puis de suturer cette voie d'entrée pendant la période de dessiccation dans le natron. Plus tard, cette voie était à nouveau ouverte laissant passer les viscères corrodés par les huiles.

        Enfin n'oublions pas que toutes ces étapes de l’embaumement se déroulaient en présence de prêtres qui prononçaient des formules sacrées, des incantations et nommaient les dieux... Car ce sont eux qui préservaient les hommes de la disparition définitive et sans la protection des dieux, la meilleure technique de momification était purement inutile.

PHARAON (2)

Son harem

La fonction du harem, dominé par la grande épouse royale, était de recevoir les princesses que Pharaon avait épousées à des titres divers, et qui s'installaient avec leur suite et les enfants qu'elles avaient donnés au roi.
Le harem est le centre de la politique matrimoniale de Pharaon et la présence de princesses étrangères favorise l'introduction d'un sang nouveau à la cour.
Memphis a son propre harem, Thèbes aussi, tandis que celui du palais appelé « harem d'accompagnement », suivait le roi au cours de ses déplacements.
Les arts d'agrément doivent être exploités au maximum dans ces milieux féminins de haute éducation et de grand goût.
Musique, danse, poésie et tous les artifices de la séduction constituent les préoccupations quotidiennes.
Les luttes d'influence entre les favorites aboutissent souvent à des complots.
Et les conspirations les plus dangereuses mettent en danger la vie même du souverain au bénéfice du fils de telle ou telle femme dont la naissance ne lui permet pas de rivaliser avec l'aîné des fils de la grande épouse royale.
nota : quand un pharaon mourrait son héritier « récupérait » son harem.

Ses dignitaires

Administration civile
A sa tête, le vizir.
Il possède de nombreux titres : comte, prince, garde des sceaux royaux, seul compagnon du roi,
surveillant des champs, jardins, bétail, serfs, fermiers, greniers ; intendant du roi ; régisseur de la résidence royale ; contrôleur des arts divins ; surveillant des architectes et des grands travaux ; président de la plus haute instance judiciaire ; inspecteur général des finances ; ministre de la guerre et enfin chef de la police.
A la tête de chaque province ou nome, un gouverneur ou nomarque.

Administration religieuse
La gestion des temples est aux mains des grands prêtres qui constituent parfois la classe la plus riche et la plus puissante.
Les nomarques, afin de s'assurer leur appui, les dispensent à certaines périodes, de certaines obligations mais aussi des impositions fiscales.

Administration militaire
L'armée est commandée par Pharaon, puis passe sous l'autorité directe du prince de la couronne
puis des officiers de carrière.



1) LES DIGNITAIRES DE TOUTANKHAMON Sur cette fresque, trouvée dans le tombeau du pharaon, on les voit tirer son cercueil lors de ses funérailles. Ce sont les mêmes que ceux qui veillaient avec lui aux affaires de l'état.
2)la seule représentation d'une reine enceinte : il s'agit de la mère de Thoutmosis III .
3)le Pharaon et son épouse

LE TEMPLE DE LOUXOR

(Thèbes est)

Il a été construit par le roi Aménophis III (18ème dynastie) et a été complété par Ramsés II.
Harem méridional du dieu Amon de Karnak, les deux parties du temple étaient reliées par un dromos.
Le premier pylône a été construit par Ramsés II.
Les scènes qui y sont gravées représentent la bataille contre les hittites et la bataille de Qadesh.
A droite, on voit un conseil que tient le roi avec ses officiers, le camps, la capture et les interrogatoires d'espions, la fuite des hittites et la forteresse ennemie.


Devant le pylône se dressent deux statues colossales de Ramsés II assis, hautes de 15 mètres
complétées à l'origine par quatre colosses du roi debout.
Un obélisque de granit rose est toujours visible; son pendant, cadeau de Mehemet Ali à Louis-Philippe en 1831, se dresse place de la Concorde à Paris.
La grande cour à péristyles date aussi de Ramsés II.

Dans sa partie nord, on découvre les vestiges de la chapelle, reposoir de barque, édifiée par Thoutmosis III, en l'honneur de la triade thébaine (AMON-RÊ, MOUT, KHONSOU ). Les murs sont décorés de scènes religieuses.
On franchît le pylône d'Aménophis III pour entrer dans une double colonnade, commençée par lui, puis complétée par Toutankhamon et Horemheb. Ses reliefs nous montrent la procession et le déroulement de la fête Opet..
La seconde cour, ou cour à portique d'Aménophis III, se caractérise par deux rangs de colonnes. Vient ensuite une salle hypostyle, à 32 colonnes papyriformes, puis le vestibule du sanctuaire, puis une salle d'offrandes à quatre colonnes et enfin le reposoir à barque sacrée construite par Alexandre le Grand.

Sur le côté sud, une chambre dite « de la naissance » porte une représentation de la conception divine du roi. Le vestibule du naos précède le saint des saints où se trouvait la statue divine.



1)dromos
2)colosses de Ramsés II assis
3)colosse debout
4)le naos (sanctuaire) de Louxor non accessible aux fidèles
5)base de l'obélisque de Louxor

Amon et Mout son épouse

LA FETE OPET

Le mot égyptien opet désignait le harem, nom donné au temple de Louxor, considéré comme le harem du dieu Amon de Karnak.
Chaque année celui-ci quittait son temple de Karnak le 15ème jour du second mois de la saison de l'inondation (mois de Paophi) pour visiter son harem de Louxor , ce qui donnait lieu à une grande procession.
La procession fluviale était facilité par les hautes eaux.
Le dieu Amon se rendait sur la rive ouest pour honorer les rois défunts.
La fête débutait par une grande cérémonie d'offrandes présidée par le roi, devant les barques d'Amon, de son épouse Mout et de son fils Khonsou.
Ensuite la procession commençait.
Les barques divines étaient installées sur des bateaux qui les conduisaient jusqu'à Louxor. Celles du roi et de la reine se joignaient au cortège tandis que sur la rive, les prêtres, les soldats, les musiciens, les chanteurs et les danseuses les accompagnaient.
Cette fête donnait lieu à de grandes liesses populaires . Tout le monde chantait et se réjouissait en l'honneur d'Amon.
A Louxor, une allée de petits édifices contenait les offrandes d'accueil. Là des boeufs étaient immolés et les barques sacrées placées dans leurs chapelles où elles recevaient les offrandes du roi.
Cette fête durait onze jour.
Le 26ème jour du mois Amon repartait pour Karnak.

Rê avait maudit Nout, la déesse du ciel, et décidé qu'elle n'aurait pas d'enfants.
Mais Thot créa pour elle les cinq jours épagomènes pendant lesquels elle put mettre au monde cinq enfants : Osiris, Isis, Seth, Néphtys et Horus.
Dans le calendrier égyptien, ce sont les 5 ou 6 jours restants aux 12 mois de 30 jours que compte une année. Ils correspondent à la naissance des cinq dieux. Pour les Égyptiens, ces cinq jours étaient considérés comme « maléfiques ». C'étaient les jours du malheur.
L'un d'eux, Osiris, devint plus tard roi de la terre à la place de son père Geb ; Bon souverain, il fut
aider dans sa tâche par son épouse Isis.
Mais son frère Seth, qui était jaloux, conspira contre lui.
Il organisa un festin pendant lequel il proposa d'offrir un coffre à celui des convives qui parviendrait
à s'y introduire entièrement.
Quand arriva le tour d'Osiris, Seth et ses complices l'y enfermèrent et jetèrent le coffre dans le Nil.
Mais Isis, partie à la recherche de son époux, le retrouva enfin à Byblos. Le coffre était échoué sur une plage. Isis regagna l'Egypte avec le cercueil de son mari, et se cacha dans les marais.
Mais Seth l'apprit et alla dépecer le cadavre de son frère, le coupant en quatorze morceaux qu'il dispersa à travers l'Egypte.
Isis parvint à les retrouver à l'exception du phallus du dieu qui avait été jeté dans le Nil et avalé par un poisson.
Elle ensevelit chacunes des reliques dans les sites respectifs où elle les avait trouvés.
Voilà pourquoi, en Egypte, les sanctuaires osiriaques se sont multipliés.
Abydos, le principal d'entre eux, était la ville reliquaire de la tête du dieu. Cependant Osiris ne resta pas invengé puisque la grande magicienne Isis conçut un fils posthume: Horus.
Celui-ci défia son oncle Seth et l'acheva après un combat de plusieurs jours.



1)nout
2)Thot
3)Seth
4)Nephtys
5)Horus
6)combat d'Horus et de Seth